Un locataire à la recherche de logement doit être en mesure d’apprécier objectivement sa capacité locative et de choisir un logement qui s’adapte à ses revenus. Le propriétaire de son côté doit être en mesure d’apprécier la capacité de son futur locataire à s’acquitter de son loyer. Comment connaître le montant de loyer adapté à son salaire ?
Qu’est-ce que la solvabilité d’un locataire ?
Encore appelée capacité locative, la solvabilité d’un locataire est le terme qui permet d’analyser les dossiers locatifs de plusieurs candidats en tenant compte de leur capacité financière. Il permet de connaître le montant maximal dont le futur locataire peut s’acquitter pour être en mesure de payer son loyer. Cette notion vous permet de trouver votre appartement en tenant compte de vos moyens.
En règle générale, pour être en mesure de payer sans ambiguïté le loyer, le locataire doit être pourvu d’un revenu mensuel supérieur ou égal à 3 fois la somme du loyer. En d’autres termes, le loyer hors charges établi par le propriétaire doit être inférieur à 33 % du revenu net de son locataire. Si cette règle n’est pas respectée, le propriétaire s’expose à des risques de loyer impayés.
Comment vérifier la solvabilité d’un futur locataire ?
Pour vérifier la solvabilité d’un futur locataire, le propriétaire à juste besoin d’effectuer un calcul tout simple. Il doit diviser par 12 (le nombre de mois dans l’année), le montant des revenus annuels nets inscrit sur la déclaration d’imposition du locataire. Le résultat obtenu devra ensuite être divisé par l’exigence financière du propriétaire qui varie entre 3 et 4. En effet, certains propriétaires dans le but d’éviter les impayés exigent que le locataire ait des revenus de l’ordre de 4 fois le montant du loyer.
En exemple, un locataire avec des revenus annuels nets de 20 000 euros aura une capacité locative de 20 000/(12*3), soit 555,55 euros (en tenant compte d’une exigence financière de 3). Ainsi, il est en mesure de s’acquitter d’un loyer inférieur ou égal à 555 euros. Toutefois, pour un individu avec un salaire faible, proche du SMIC, il est recommandé de ne pas se laisser affaiblir par le loyer en suivant cette règle.
Toujours pour vérifier la solvabilité d’un locataire, le propriétaire peut réclamer son bulletin de salaire des 3 mois précédents. Il peut également réclamer une quittance du loyer des 3 derniers mois de sa location ou le dernier avis d’imposition.
Peut-on augmenter le loyer au cours du bail ?
Il existe certains cas de figure dans lesquels le propriétaire est en droit d’augmenter le montant du loyer au cours du bail. Cela peut arriver quand :
- Le propriétaire pense que le loyer a été mésestimé par rapport aux autres logements de même genre dans la zone. Toutefois, il devra être en mesure de le prouver avant d’augmenter le loyer.
- Le propriétaire a inclus dans le contrat une clause qui stipule que le loyer pourra être augmenté chaque année en tenant compte de l’indice de référence des loyers.
- D’importants travaux de rénovation ont été effectués dans le logement.
Les garants et les aides au logement
Pour permettre au locataire de maximiser ces chances pour l’obtention d’un logement, il existe la possibilité de recourir à un garant. Ce dernier prendra l’engagement par une signature sur le bail de location de payer le loyer lorsque le locataire en serait incapable. Toutefois, ce principe n’est pas très apprécié de tous les propriétaires, surtout si le montant du loyer est de loin supérieur à la capacité locative du locataire.
Les propriétaires préfèrent plutôt l’aide personnalisée du logement (APL). D’ailleurs, ils en tiennent compte de pour la solvabilité du locataire lorsqu’il y est éligible. Cela représente une chance pour le locataire d’obtenir le logement malgré ces ressources insuffisantes. Il suffit juste que l’aide personnalisé du logement (APL) permette de payer la différence des charges locatives.